Les médias traditionnels sont-ils plus crédibles que les médias sociaux ?

Les professionnels du secteur médiatique ne cessent d’avertir le public des dangers de la désinformation et le phénomène du journalisme-citoyen. Evidemment, les médias traditionnels sont plus crédibles que les médias sociaux, cependant le nouveaux style de vie adopté par la population du Moyen Orient, a poussé cette dernière à s’intéresser aux autres formes d’information numériques, peu importe la fiabilité de leurs contenus. Au cours de cet article, Bashar Kiwan, spécialiste des médias au Moyen Orient, nous parle de cette polémique

Les nouvelles formes médiatiques vues par Bashar Kiwan

Lors du débat médiatique qui a était organisé en 2017 par la chaîne de télévision Sky News Arab à Abou Dhabi sur le thème “Travail caritatif entre les médias traditionnels et les plateformes de réseaux sociaux”, l’accent a été mis principalement sur la nécessité d’intégrer différentes plateformes pour soutenir et promouvoir le travail caritatif.

Le débat a été ouvert par Ahmed Al Rumaithi en soulignant que les réseaux sociaux font partie intégrante des médias dans leur ensemble. Il a déclaré que le travail caritatif bénéficiait grandement des moyens de communication sociale et que les médias traditionnels et les médias sociaux ont un rapport de complémentarité. Mais généralement, au Moyen Orient, les médias traditionnels sont encore plus crédibles. D’autre part, les médias sociaux sont plus efficaces en terme de rapidité d’interaction avec le public.

Par ailleurs, plusieurs professionnels ne partagent pas le même avis. Lors d’un Forum sur le journalisme organisé par Al Jazeera en mai 2018, le rédacteur en chef de la chaîne d’informations Al-Arabiya, Daoud Al-Shirian, s’est opposé à ce point de vue en soulignant qu’Internet renforce les médias personnels, et contribue de ce fait, à l’élimination de journaux et de livres traditionnels.

De plus, lors du débat de Sky News, Fahd Heikal a déclaré que l’impact des médias sociaux est plus puissant pour les sociétés du Moyen Orient, et que les médias traditionnels doivent s’adapter à ce changement. Il a également souligné la question de crédibilité des médias traditionnels, notamment au Moyen Orient.

Les propos de Fahd Heikal, ont reflété la vision de nombreux professionnels du secteur médiatique, tel que Bashar Kiwan, qui avait souligné lors d’une interview, la question de la désinformation exercée par les médias sociaux.

Bashar Kiwan, avait aussi invité les différents acteurs du secteur à instaurer des politiques de contrôle et de filtrage des contenus pour éviter les risques de manipulation tout en incitant les journalistes-citoyens à prendre conscience de la responsabilité sociale du métier du journalisme.

Pour Bashar Kiwan, même si les médias numériques ont réussi à révolutionner le secteur médiatique et à casser la routine des médias traditionnels, le problème des fake news est encore plus présent.

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