Cancer du sein, l’importance du dépistage précoce

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France, et c’est également la cause principale de mortalité par cancer. Toutefois,  le professeur Freyer, oncologue réputé des cancers de la femme, insiste sur le fait qu’on peut guérir du cancer. Et pour cela, la prévention a un rôle capital.

Le point sur le cancer du sein chez la femme en France

Si le cancer fait peur, il ne faut pas perdre de vue qu’aujourd’hui, 3 cancers du sein sur 4 en moyenne sont guéris dans le monde. De plus, ce chiffre augmente si le cancer est dépisté précocement (9 cas sur 10). C’est pourquoi le dépistage revêt une importance primordiale. Il permet de favoriser une détection précoce du cancer du sein, ce qui permet de le soigner plus facilement, mais aussi de limiter d’éventuelles séquelles.

Le professeur Freyer rappelle que le cancer du sein touche dans plus de 8 cas sur 10 des femmes âgées de 50 ans et plus. Cela représente environ 78% des diagnostics, contre 10% pour des femmes de moins de 35 ans.

Les modalités de dépistage du cancer du sein

Pour prévenir la maladie, il est important d’assurer un suivi régulier, qui commence dès l’âge de 25 ans par un examen clinique au cours duquel le professionnel de santé réalise une palpation des seins. Selon la situation de la personne, ainsi que ces antécédents, diverses modalités de dépistage peuvent être mises en place.

Il existe en effet différents degrés de risque qui engendrent divers protocoles de prise en charge. On retrouve ainsi :

  • Le risque « moyen » : les femmes âgées entre 50 et 74 ans, sans antécédent personnel ou familial lié à cette maladie, ni symptôme, entrent dans cette catégorie. Un programme de dépistage organisé est alors recommandé, avec une mammographie réalisée tous les deux ans ainsi qu’un examen clinique. Une deuxième lecture systématique des mammographies jugées normales est assurée par sécurité par un second radiologue expérimenté ;
  • Le risque « élevé » : ce risque concerne les femmes ayant une probabilité plus importante d’être touchées par le cancer du sein. C’est le cas des femmes qui ont des antécédents de cancer du sein, de l’utérus ou de l’endomètre, d’affections du sein, ou qui ont été exposées à une irradiation thoracique à haute dose avant l’âge de 30 ans, comme lors du traitement d’un lymphome de Hodgkin. Une surveillance spécifique est alors proposée, avec des mammographies (avant 50 ans et à intervalles plus rapprochés), des examens cliniques, des IRM et échographies ;
  • Le risque « très élevé » : les femmes avec des mutations familiales BRCA1 ou BRCA2 sont considérées à risque « très élevé ». Une consultation d’oncogénétique est programmée, ainsi qu’éventuellement un test génétique qui permet de déterminer si la personne présente la mutation recherchée. La surveillance clinique est mise en place dès l’âge de 20 ans, et radiologique dès 30 ans.

Si 80% des cancers du sein interviennent après l’âge de 50 ans, il est urgent que les femmes prennent conscience de l’importance du dépistage, et ce, à tout âge. Il est important d’en parler avec un professionnel de santé qui saura, selon la situation, adopter le moyen de dépistage le plus approprié.

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