Depuis 2008, les notaires ont de plus en plus recours à la dématérialisation pour faciliter la tâche à leurs clients. Dans un contexte de crise sanitaire, la signature électronique des actes et des procurations est particulièrement utile pour limiter les déplacements et pour préserver l’environnement. Le notariat, une profession libérale à l’origine de plusieurs innovations au bénéfice de l’environnement et du bien public, a su garder la tête hors de l’eau et maintenir la relation avec ses clients malgré un contexte trouble et inconnu.
Confinement, acte 1
Le confinement total instauré en mars 2020 est venu bouleverser la dynamique des affaires en France et a mis à rude épreuve la capacité d’adaptation de tous. Quand un mode de vie change, il entraîne une modification des habitudes de travail, du niveau de motivation et de l’état de santé mentale. Une enquête réalisée par notariat2000.com a relevé que 18% de notaires questionnés ont affirmé ne pas avoir bien vécu la première phase de confinement.
Comme chaque crainte est une crainte de l’inconnu, l’épidémie de la peur s’est propagée comme du feu sur la paille. La peur de baisse de chiffre d’affaires a occupé l’esprit de 68% des notaires sondés par l’étude du site “ notariat2000.com”. Ils sont 36% a déclaré avoir procédé à une réorganisation du travail : bien que la moitié des répondants ont conservé les canaux de communication classiques comme le téléphone et la messagerie électronique, 75% des notaires ont adopté de nouvelles technologies de communication, comme Zoom (17%), Whatsapp (17%) ou encore Lifesize (41%).
Le premier confinement n’a pas manqué d’influencer la culture du travail dans sa totalité. Si un nombre considérable d’entreprises qui étaient réticentes à l’instauration du télétravail se sont vues contraintes de l’introduire pour garantir la continuité de leur service, le notariat n’a pas manqué à l’appel : 35% des professionnels interrogés envisageaient de développer le télétravail « en vue d’un éventuel re-confinement et pour la souplesse qu’il apporte ». Le reste des notaires, bien qu’ils veulent plus de résilience face à la conjecture et répondre aux demandes même en temps de crise, ont déclaré que rien ne remplaçait le présentiel, souvent réclamé par les clients peu satisfaits des interactions à distance.
Comme un déjà-vu
Le second confinement n’a pas suscité les mêmes réactions et les mêmes attitudes. Si le premier confinement a su faire émerger des idées pour maintenir un certain niveau d’activité, comme les visites 3D virtuelles dans le secteur de l’immobilier, 68% des notaires sondés ont affirmé avoir mieux vécu le second confinement : la crainte s’est vite dissipée en préparation psychologique et en réorganisation du travail. Le notariat, comme activité économique vitale, n’a pas freiné, malgré un certain ralentissement. 64% des notaires questionnés ont affirmé que la profession se porte bien, en comparaison avec d’autres secteurs.
Comme le rappelle Maître Frédéric Ducourau, les professionnels ont dû faire preuve de résilience et d’adaptabilité pour maintenir leurs activités, notamment en lien avec l’immobilier. Le notariat, avec des innovations comme la blockchain et une digitalisation poussée des opérations, a su se positionner comme l’un des secteurs les plus résilients face à la crise sanitaire.