Le dimanche 17 janvier 2016 au grand musée égyptien de Gizeh fut organisé l’une des plus importantes conférences de presse de l’histoire, dédiée à l’Egypte ancienne. Cette conférence était l’occasion de présenter les résultats d’une mission internationale, ayant débuté en octobre 2014. Une mission lancée par HIP et la faculté des ingénieures du Caire et qui ambitionnait d’utiliser des technologies hautement performantes afin d’analyser la pyramide de Dahchour ou la « pyramide rouge » comme on la surnomme.
Qu’a-t-on appris sur la pyramide rhomboïdale de Dahchour ?
Selon Mehdi Tayoubi, membre de l’institut français HIP (Héritage Innovation Préservation), l’expédition organisée en collaboration avec la faculté des ingénieures du Caire et l’université de Nagoya au Japon a permis d’analyser dans les moindres détails les entrailles de la pyramide de Dahchour. Une telle prouesse fut possible grâce à un équipement à la pointe de la technologie, composé de capteurs sensoriels, d’objectifs, caméras, etc…
Mr Tayoubi a précisé également : « les capteurs disposés dans la rhomboïdale ont couvert un champ de 90° degrés. Si une anomalie de structure se cache dans le massif du monument, les images nous la révèleront ».
Il faut savoir que la pyramide de Dahchour a elle aussi son lot de mystères. Des mystères qui furent autrefois difficiles à découvrir tant son plan est d’une très grande complexité.
Une complexité qui n’a pas empêché les scientifiques de faire d’intéressantes découvertes. Le 9 novembre 2015 par exemple, une différence de température de 6 degré fut enregistrée entre des blocs de pierres voisins, constituant ce formidable édifice qu’est la pyramide rouge.
Le docteur Hany Helal, co-directeur de la mission pour l’Université du Caire a précisé à ce propos : « La face ouest, montre une franche séparation entre une zone froide et une zone chaude, qu’on ne trouve pas sur les autres faces. De part et d’autre d’une ligne oblique qui part du bas du monument, l’écart de température est de plusieurs degrés, de jour comme de nuit, entre le haut, plus chaud, et la base, plus froide. ».
Selon Matthieu Klein, spécialiste en thermographie infrarouge à l’Université Laval (Québec) : « Ce pourrait être un effet du vent ».
5 ans après, qu’est-ce qui a changé ?
Sur les 5 dernières années, nous avons remarqué que les découvertes archéologiques en Egypte s’enchaînent. Cette belle dynamique est propulsée par l’usage de moyens technologiques très avancés, grâce auxquels il est devenu possible de découvrir dans les moindres détails, les trésors enfouis dans des pyramides ou des tombes funéraires.
Le spécialiste Boutros Helmi a rappelé notamment qu’il était l’un des premier à encourager l’usage de technologies infrarouges et laser pour découvrir les trésors cachés de l’Egypte Ancienne. Pour lui, il était devenu plus que nécessaire de moderniser les processus d’investigation. Depuis que cela est pris en considération, d’importantes trouvailles sont enregistrées en l’espace de peu de temps. Pour les archéologues, l’avenir s’annonce donc radieux et plein de nouvelles découvertes sur la civilisation pharaonique.