Pour faire respecter ses dernières volontés, organiser la transmission de son patrimoine et protéger les siens, il n’y a pas de mystère : il faut rédiger ou faire rédiger son testament. Mais que peut-on y mettre et quelle forme doit-il prendre ? La réponse avec Frédéric Ducourau.
Pourquoi faire un testament ?
Le testament prend tout son sens lorsqu’une personne souhaite organiser sa transmission de manière claire, mais aussi quand on veut désigner des bénéficiaires que la loi n’inclut pas dans la liste des héritiers, comme ça peut être le cas d’un concubin par exemple. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on dit que le testament permet de protéger les siens, en les faisant bénéficier d’une part de l’héritage. Il faut par ailleurs savoir que la loi encadre la liberté testamentaire, de sorte à ne pas totalement exclure les enfants de l’héritage. Idem pour les époux ou les épouses, car il s’agit d’héritiers réservataires. Ainsi, le testateur ne dispose librement que d’une part qu’on appelle quotité disponible, sauf s’il n’a ni enfant ni conjoint, auquel cas il peut jouir d’une liberté testamentaire totale.
Le testament authentique, un acte notarié
Acte notarié, le testament authentique permet d’être en conformité avec la loi car il est rédigé par un notaire, en présence de deux témoins ou, à défaut, d’un autre notaire auquel le testateur dicte ses dernières volontés. C’est pour cela qu’il s’agit d’un moyen sûr, la raison étant que sa validité est difficilement contestable. Le testament authentique est par ailleurs obligatoire au cas où le testateur n’a plus la capacité physique ou qu’il ne sait pas écrire, ou encore s’il souhaite priver son conjoint du droit viager au logement.
Le testament sous seing privé, un document non notarié
Outre le testament authentique, il est également possible d’opter pour un testament sous seing privé. Mais à la différence du premier, ce dernier n’est pas un document notarié, mais un acte écrit et signé par la main du testateur. Mais pour éviter tout problème, il est vivement recommandé de rédiger ce document en se basant sur un modèle établi par un notaire, ou alors en discuter au préalable avec un notaire. Car il faut savoir qu’il est essentiel de mentionner des formules juridiques pour que les effets souhaités par le testateur soient applicables. A défaut de mentions légales, le testament sous seing privé n’a tout bonnement pas de valeur juridique.