L’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire a décidé de lancer de nombreuses campagnes de sensibilisation auprès de la population mais également auprès du gouvernement afin qu’elle devienne une de ses priorités. Car si son impact sur la santé générale n’est plus à démontrer, la plupart des Français ignorent ce lien. L’Europe Eduss vous donne son avis sur ces actions de sensibilisation.
Le manifeste de L’UFSBD
Elle vient de le publier afin que cette thématique soit considérée comme un véritable défi sanitaire à relever pour les prochaines années. Les Français négligent leurs dents et donc leur santé en général.
La majeure partie des français bénéficie d’une couverture santé qui prend intégralement en charge les soins dans ce domaine. Pourtant, près de quatre Français sur dix ne vont pas chez le dentiste. Une réalité préoccupante sur le plan sanitaire, car la santé bucco-dentaire et la santé en général sont intimement liées. Dr Sophie Dartevelle, présidente de l’UFSBD déclare que “Personne de nos jours ne peut se déclarer en bonne santé s’il n’est pas en bonne santé bucco-dentaire”.
L’avis d’Europe Eduss
L’ Europe Eduss partage l’avis de l’UFSBD. Une mauvaise santé de la bouche favorise les problèmes cardiaques et articulaires. Une carie non soignée ou une gencive malade permettent aux bactéries et aux toxines de pénétrer dans l’organisme.
Trop d’inégalités et d’idées reçues
La santé bucco-dentaire permet de constater les inégalités en matière de santé . Les enfants d’ouvriers, comparativement à ceux des cadres, ont six fois plus de risques liés à des caries non soignées, avec les graves effets que cela peut donc entraîner sur leur état global. En 2016, près d’un tiers des Français ne sont pas allés chez le dentiste alors qu’ils en avaient besoin. Une situation notamment liées aux idées reçues véhiculées d’une génération à l’autre : Les soins coûtent chers et sont douloureux.
Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron a fixé l’objectif de de 100% de prise en charge pour 2022 en ce qui concerne les lunettes et prothèses dentaires et de l’audition. Mais selon le Dr Sophie Dartevelle, il manque le mot d’ordre principal : la prévention, car les Français sont insuffisamment sensibilisés aux comportements et aux soins préventifs.
Des mesures collectives de prévention
Un brossage deux fois par jour, l’utilisation de fil dentaire, une alimentation équilibrée et la visite chez le dentiste une fois par an sont la base d’une bonne hygiène dentaire.
Il s’agit notamment de mettre en place des mesures de prévention comme favoriser les actions de proximité dans tous les lieux de vie et assurer la coordination entre professionnels de santé et médico-sociaux. L’organisme prône également des mesures “collectives” et la présidente de l’UFSBD cite deux demandes dans ce domaine: “baisser la TVA sur les produits d’hygiène bucco-dentaire serait un message important auprès du public, de même que la réévaluation de la taxe soda.”
Enfin, le dernier axe concerne une prise en charge personnalisée comme le fait de créer de nouveaux examens de prévention à des âges clefs, comme le dispositif M’T Dents de l’Assurance maladie qui permet aux enfants et adolescents de 6, 9, 12, 15 et 18 ans de bénéficier d’un rendez-vous gratuit chez le dentiste et de soins si nécessaire. Ce dispositif a été étendu aux femmes enceintes et jusqu’à 24 ans. Un dispositif “positif” selon la présidente de l’UFSBD mais qui gagnerait à être davantage étendue selon elle.
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