En développant une variété de sources d’énergie verte telles que la biomasse, la géothermie et le photovoltaïque, Mérignac a entrepris une initiative novatrice en créant une structure associative pour partager sa production avec ses partenaires. Cette approche permet à la ville de diversifier sa production locale d’énergie verte et de contribuer à la lutte contre le changement climatique de manière collaborative.
Mérignac : une prise de conscience écologique notable
Afin de mener à bien sa transition écologique, la ville de Mérignac a mis en place sa « ligne verte » en 2019, un budget annuel allant de 8 à 10 millions d’euros dédié notamment au développement des énergies renouvelables. Cet été, la ville a installé une chaudière biomasse à granulés à la Maison des habitants d’Arlac pour chauffer les usagers sans dépendre des énergies fossiles et réduire les émissions de carbone. En outre, dès le printemps prochain, une pompe à chaleur alimentée par géothermie sur sonde sèche sera mise en place pour alimenter l’école Rosa Bonheur et le futur gymnase de Chemin Long, sans prélever d’eau des nappes phréatiques.
Une transition écologique déjà entamée
Selon ECH AREA avis, la municipalité de Mérignac a également investi dans l’énergie photovoltaïque depuis plusieurs années. En effet, les établissements scolaires tels que l’école Jean Jaurès, le groupe scolaire Ferdinand Buisson et la crèche du Burck ont été équipés de panneaux solaires dès 2013. Depuis, quatre autres sites de production ont vu le jour en 2022 et 2023, tels que les ateliers municipaux, l’école élémentaire et le château du Burck, ainsi que le gymnase Edouard Herriot. La Ville prévoit également de compléter sa production d’énergie verte avec la construction de la Maison des habitants de la Glacière, de l’école Rosa Bonheur et du gymnase de Chemin Long. En outre, 16 nouveaux sites ont été identifiés comme potentiellement équipables d’ici 2026.
Un réseau de chaleur urbain installé en centre-ville
En 2010, la commune de Mérignac a initié un projet ambitieux de réseau de chaleur urbain pour approvisionner le centre-ville en énergie renouvelable. Aujourd’hui, la Métropole est responsable de ce projet et les travaux sont en cours. La chaudière, située près de l’Aqua Stadium, fonctionnera grâce à des plaquettes de bois provenant des forêts locales et permettra de raccorder une vingtaine de bâtiments dans un premier temps, tels que le nouveau stade nautique, la salle omnisports Robert Brettes, les tribunes du stade Brettes, le roller-stadium, la Maison des associations, l’Hôtel de Ville et le Pin Galant. Cette initiative permettra de produire 20 MWh de chaleur renouvelable et d’éviter l’émission de 120 000 tonnes d’équivalent CO2 sur une période de 20 ans. En outre, les émissions carbone générées par le chantier seront compensées par la plantation d’arbres dans la région de l’aéroport. Enfin, la Métropole envisage actuellement la création d’un second réseau de chaleur urbain extra-rocade pour relier les industries locales, l’aéroport et la base aérienne 106.