Y a-t-il une solution à la pénurie de kinés en France ?

Kinésithérapie

Depuis plusieurs années, la France est confrontée à une grave crise de pénurie de kinésithérapeutes. Les données du ministère de la Santé pour l’année 2020 révèlent une situation alarmante : seulement environ 90 000 kinésithérapeutes sont en activité dans tout le pays, ce qui équivaut à un ratio d’environ onze kinésithérapeutes pour 10 000 habitants. Cependant, ces chiffres ne peignent qu’un tableau partiel de la réalité, car certaines régions souffrent d’un sous-effectif criant, avec des ratios bien inférieurs à la moyenne nationale.

Ces régions que l’on surnomme déserts médicaux se trouvent principalement dans les zones rurales et les petites villes. Les habitants de ces régions sont confrontés à de nombreux obstacles pour accéder aux soins de santé, y compris aux services de kinésithérapie. Cette situation préoccupante a de graves répercussions sur leur santé et leur qualité de vie.

Par quoi explique-t-on cette pénurie de kinésithérapeutes ?

Les grandes métropoles sont souvent privilégiées par les jeunes diplômés, attirés par les opportunités de carrière et les salaires plus élevés par rapport aux zones rurales. L’attrait perçu de chaque région en termes de dynamisme joue un rôle crucial dans le choix des jeunes diplômés en kinésithérapie en France.

Un autre obstacle à surmonter pour remédier à la pénurie de kinésithérapeutes en France est l’accès difficile aux études médicales. Les critères de sélection pour intégrer les programmes de kinésithérapie en France sont soumis à un numerus clausus très restrictif, ce qui limite le nombre de professionnels formés.

Malgré la popularité de la profession de masseur-kinésithérapeute et le grand nombre de candidats chaque année, les places disponibles dans les instituts de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) restent limitées. Cette situation conduit à de nombreux étudiants qualifiés étant systématiquement écartés faute de disponibilité.

Peut-on résoudre la pénurie de kinésithérapeutes grâce aux écoles de kiné à l’étranger ?

Dans cette situation, l’option de poursuivre des études médicales et paramédicales à l’étranger émerge comme une solution pour remédier au manque de professionnels de santé en France, tout en offrant une alternative aux étudiants français qui ont été exclus du système de sélection des instituts de formation en masso-kinésithérapie (IFMK).

Chaque année, un nombre croissant d’étudiants français choisissent de suivre des études de kinésithérapie à l’étranger. En optant pour des pays membres de l’Union européenne, ils ont la possibilité d’obtenir un diplôme de kinésithérapie reconnu en France. Les pays les plus populaires pour cette formation, tels que l’Espagne, le Portugal ou la Belgique, offrent une formation de qualité garantie par le processus de reconnaissance de cette discipline à travers les États membres de l’UE.

Le succès de cette alternative aux études de kinésithérapie est tel qu’en 2021, environ 25 % des masseurs-kinésithérapeutes en France sont des diplômés français formés à l’étranger, comparé à 21,2 % en 2016, ce qui témoigne d’une augmentation significative de cette proportion.

La perception des étudiants en kinésithérapie concernant la qualité de l’enseignement à l’étranger

Diverses possibilités d’études de kinésithérapie à l’étranger se sont développées ces dernières années, offrant ainsi des alternatives attractives pour ceux qui choisissent cette voie. Europe Eduss se distingue notamment en proposant des programmes de kinésithérapie en Espagne, en Belgique et au Portugal, ce qui permet aux étudiants de bénéficier d’une formation dispensée en français.

Mélanie, étudiante en kinésithérapie au Portugal avec Europe Eduss, témoigne de son expérience positive : « Je suis pleinement satisfaite de ma décision d’étudier à l’étranger, où je trouve que le système est bien moins compétitif et toxique qu’en France, où l’on met les étudiants en concurrence les uns contre les autres. Les enseignements au Portugal sont de grande qualité, les professeurs sont compétents et attentifs aux besoins des étudiants. De plus, j’ai la possibilité d’effectuer des stages en France. Mes tuteurs de stage ont confirmé à plusieurs reprises que mon niveau de pratique était tout à fait équivalent à celui des étudiants des instituts de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) français ».

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