Alors que les pompes à chaleur semblaient avoir pris le dessus ces dernières années, 2024 marque un retournement de situation ! Les chaudières à gaz, longtemps pointées du doigt pour leur empreinte carbone, ont repris du poil de la bête avec une hausse des ventes de 15 %. Une revanche inattendue, mais qui soulève des questions sur le coût et les priorités écologiques… Le point sur le sujet avec GLE Chauffage !
Un succès porté par le prix
Ce n’est un secret pour personne : le portefeuille des consommateurs reste un facteur décisif. Avec une pompe à chaleur affichant des prix pouvant grimper jusqu’à 15 000 euros, la chaudière à gaz fait figure de solution économique, même si elle est moins vertueuse sur le plan environnemental. En parallèle, la chute des tarifs du gaz a joué un rôle clé. Le prix du mégawattheure (MWh) est passé de 98 euros en 2022 à environ 45 euros en 2024. Une aubaine qui a convaincu bien des foyers, surtout en ces temps de restrictions budgétaires.
Les pompes à chaleur en perte de vitesse
Pour les pompes à chaleur, la situation est, disons, moins reluisante… En effet, leurs ventes ont chuté de manière significative cette année. La technologie a beau être plébiscitée pour ses atouts écologiques, son coût d’installation reste un obstacle majeur. Entre le prix de l’équipement et les frais de pose, l’investissement s’avère souvent décourageant, même avec les aides disponibles. Clairement, acheter une pompe à chaleur, c’est un engagement à long terme. Mais tout le monde n’a pas 15 000 euros sous le matelas !
Un coup de frein fiscal en 2025
Mais cette renaissance de la chaudière à gaz risque de prendre un sérieux coup dès l’année prochaine, car à partir du 1er janvier 2025, les équipements et leur installation seront soumis à une TVA unique de 20 %. Fini les taux réduits de 5,5 % ou 10 % qui allégeaient la facture. Une décision, motivée par un virage écologique, qui vise à favoriser les alternatives plus vertes. Pour autant, cette hausse de TVA pourrait refroidir les ardeurs de nombreux acheteurs. Installer une chaudière à gaz deviendra nettement plus coûteux, freinant peut-être l’élan observé cette année.
Le débat est ouvert
Ce retournement de situation illustre bien le dilemme actuel : le coût immédiat contre l’urgence climatique. La chaudière à gaz, bien que plus accessible, reste un mode de chauffage polluant. En face, la pompe à chaleur promet une empreinte carbone réduite, mais à un tarif dissuasif pour une majorité de ménages. Alors, que choisir ? Pour certains, l’argument économique prime. Pour d’autres, c’est la transition écologique qui doit guider les décisions, même si elle implique des sacrifices financiers.
En attendant, 2024 restera l’année où la chaudière à gaz a signé son retour, bousculant un marché qui semblait tout tracé pour les solutions vertes. Mais avec les changements fiscaux à venir, la question est claire : cette tendance peut-elle vraiment durer ?