Dans un contexte de réchauffement climatique, l’éolien fait partie des solutions pour développer des énergies plus respectueuses de l’environnement. C’est aujourd’hui la troisième source d’électricité en France, derrière le nucléaire et l’hydraulique. Mais quel est précisément le cycle de vie d’une éolienne ?
L’étude de faisabilité
Dans le cadre d’un projet de parc éolien, la première étape consiste à définir un terrain pertinent. Celui-ci doit être suffisamment exposé au vent. Il ne doit pas se situer à moins de 500 mètres des habitations, ni dans une zone protégée. Des enquêtes et des réunions permettent de rencontrer les propriétaires de terrains, les élus locaux et les riverains. Des études plus poussées sur le paysage et la faune locale, menées par des cartographes, des écologues ou des ingénieurs, servent à identifier la présence d’espèces protégées, à analyser l’impact visuel et à anticiper les nuisances sonores. En fonction de la zone et de l’ampleur du projet, les mesures peuvent durer plusieurs mois, voire années. Elles s’étendent en moyenne sur deux ans.
L’installation des éoliennes
Une autorisation préfectorale est nécessaire. Une fois celle-ci obtenue, la construction des éoliennes peut démarrer. Elle comprend des travaux de terrassement, la création de fondations en béton armé, le montage et le raccordement au réseau électrique. L’acheminement de pièces imposantes, comme les mâts et les pales, requiert des convois exceptionnels. Un projet de parc éolien implique donc de nombreux corps de métier tels que les entreprises de génie civil, les électriciens et les logisticiens. Le planning est fixé par un chargé de projet de façon à optimiser les délais, sans perturber la biodiversité locale (période de nidification, par exemple) et en respectant les normes de sécurité. Une fois les éléments assemblés, des tests mécaniques et électriques garantissent le bon fonctionnement de chaque élément avant la mise en service définitive du parc d’éoliennes.
L’exploitation et la maintenance d’un parc éolien
Une fois les éoliennes mises en route, un suivi régulier permet de suivre la production d’électricité en temps réel et d’effectuer les premiers réglages. Des capteurs de température et de vibration servent également à détecter les problèmes de fonctionnement et à programmer les réparations nécessaires. Une maintenance préventive régulière est programmée afin de limiter les risques de panne et d’améliorer la durée de vie des éoliennes. Des opérations sont par exemple planifiées plusieurs fois par an pour graisser les parties mécaniques, vérifier les composants électriques (alternateur, transformateur, etc.) ou ajuster l’orientation des pales. Certaines interventions nécessitent des techniciens hautement qualifiés et des équipements spécialisés pour travailler à plus de 100 mètres de hauteur, dans des conditions météorologiques parfois difficiles.
Le démantèlement et le recyclage
Une éolienne a une durée de vie comprise entre 20 et 30 ans. Un parc arrivé en fin de vie peut être renouvelé grâce à des composants plus performants (repowering) ou bien démantelé, sachant que 90 % des éléments sont recyclables. Il est notamment possible de récupérer des matériaux comme l’acier, l’aluminium ou le cuivre, mais aussi le béton ayant servi aux fondations. Ce recyclage des métaux, qui s’inscrit dans la transition énergétique, est confié à des filières spécialisées.
