Culminant à plus de 1 000 mètres d’altitude et offrant une vue à couper le souffle, le temple du Donon en Alsace est un lieu exceptionnel, un endroit où l’histoire s’enchevêtre avec la légende pour ne plus former qu’un seul récit. Natif de la région, Thibault Gond parle de ce temple sur son compte twitter. L’occasion pour nous de vous en parler en détail. Attachez vos ceintures, départ immédiat !
Le plus méridional des sommets majeurs des Vosges gréseuses
Avec ses 1 009 mètres d’altitude, le massif du Donon est le point culminant des basses-Vosges. Quand on considère l’ensemble du massif vosgien, il est aussi le deuxième sommet le plus septentrional de plus de 1 000 mètres d’altitude, derrière le rocher de Mutzig. Riche d’une histoire plusieurs fois millénaires, il est situé dans la commune de Grandfontaine, dans le département du Bas-Rhin, au nord-ouest de Schirmeck et au sud-est de Sarrebourg.
La montagne « sacrée »
A la jonction des provinces alsacienne et lorraine, se dresse le majestueux massif du Donon. Il est visible de loin, de très loin. Et figurez-vous qu’on lui attribue un caractère sacré depuis l’antiquité, jusqu’à nos jours. Cela en a fait un foyer fertile de légendes et mythes transmis de génération en génération. Il faut dire que sa situation à l’écart des foyers joua un important rôle à ce niveau. A leur époque de gloire, les Romains ont été séduits par le Donon, au point de le consacrer à mercure. Les premiers chrétiens le craignirent. Depuis, le Donon aurait présidé à la conception de Victor Hugo…
Le temple de mercure au sommet du Donon
Le temple de mercure au sommet du Donon est un pastiche, une réplique désirée et construite par Napoléon III en 1869, et qui devait initialement servir de musée. Le temple a 12 piliers ouverts sur ses quatre côtés, et de nombreux noms et symboles sont gravés dans les dalles rocheuses environnantes. Malheureusement, il ne reste plus grand-chose à contempler de l’ancienne splendeur aujourd’hui. Il faut dire que l’endroit a souffert des chasseurs de souvenirs… Il ne reste plus que les tracés de trois temples, une citerne de pluie pré romaine, le jalon et un relief à admirer. Ce dernier montre un lion chassant un sanglier. Une circonscription de jupiter et des représentations de stèle votives sont également visibles. Quant aux originaux, vous pourrez, comme Thibault Gond, les admirer aux musées de Strasbourg ou d’Epinal.