Michel Bousquet, élu sur la liste de Robert Ménard aux municipales, avait démissionné après avoir injurié la députée LREM Laetitia Avia sur Facebook en mai dernier. Aujourd’hui, il est condamné à quatre mois de prison avec sursis pour insulte à caractère raciste. Plus d’infos sur le sujet dans la suite de cet article.
L’affaire dans le détail
Ancien élu municipal de Béziers, Michel Bousquet a été condamné le jeudi 13 août à quatre mois de prison avec sursis pour injures racistes. Que s’est-il passé exactement ? Eh bien, en mai dernier, l’ex-élu avait jugé bon d’adresser une injure à caractère raciste à l’encontre de la députée de La République En Marche (LREM) Laetitia Avia sur Facebook. Conséquence immédiate : Robert Ménard, le maire de Béziers avait alors exigé sa démission le 19 mai.
Par ailleurs, en plus de la condamnation à quatre mois de prison avec sursis, Michel Bousquet devra payer une amende de 4 000 euros de dommages et intérêts à la députée, ainsi que 2 000 euros de dommages et intérêts, et 750 euros de frais de justice aux associations SOS-Racisme et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Les deux associations s’étaient portées partie civile lors du procès de l’ex-élu de Béziers.
Une condamnation saluée de part et d’autre
L’affaire de l’injure à caractère raciste remonte au 14 mai 2020. C’est ce jour-là que Michel Bousquet avait publié un message sur Facebook sur lequel il insultait directement Laetitia Avia, comparant sa couleur de peau à celle d’excréments. En conséquence, le post en question avait déclenché l’ouverture d’une enquête pour déterminer s’il y avait injures publiques portant sur l’origine ou l’appartenance à une ethnie ou une race, un délit puni d’une peine maximale d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
L’ex-élu de Béziers a été condamné pour ce chef d’accusation. Il devra en outre faire publier le jugement à ses frais dans deux quotidiens (un national et un régional), et participer à un stage de citoyenneté. Tentant de se défendre contre le chef d’accusation, Michel Bousquet avait déclaré lors de son procès qu’il n’était pas raciste : « J’ai été maladroit, c’est certain. Ce sont des propos indignes et je regrette. Mais quand je l’ai écrit, je vivais une phase difficile de ma vie. Je sortais d’une anesthésie. Je n’ai fait que répondre à une amie. Mon intention n’était pas de m’attaquer à sa couleur, mais à son texte de loi », avait rapporté le journal Le Monde.
La condamnation de l’homme de 68 ans a été salué de part et d’autre, notamment par SOS Racisme, et plus particulièrement son président Dominique Sopo qui s’en est réjoui : « cette condamnation montre que le droit n’autorise pas l’expression de la haine raciste ».