La victoire est démocrate ! Après plusieurs jours d’attente, Joe Biden a été « officiellement » élu 46e président des Etats-Unis, samedi 7 novembre 2020. Fort d’une longue expérience, l’ancien vice-président de Barack Obama promet d’unifier une Amérique « divisée » par Donald Trump et de réconcilier le pays. Le point.
Le président qui « unifierait » l’Amérique joue la carte de l’apaisement
Après l’annonce de sa victoire samedi 7 novembre, Joe Biden a promis d’être le président qui unifierait une Amérique divisée par quatre années de divisions. Sa victoire, l’ancien vice-président de Barack Obama l’a célébré dans sa ville de Wilmington, dans l’Etat du Delaware, devant une foule hystérique. Les président démocrate a appelé les Américains à ne plus traiter leurs « opposants comme des ennemis ». Il a en outre promis « d’être un président qui ne cherche pas à diviser mais à unifier, qui ne voit pas d’Etats rouges et d’Etats bleus, mais ne voit que les Etats-Unis ».
« Une victoire claire et convaincante »
Devant une foule en liesse dans son fief du Delaware, Joe Biden a déclaré que « le peuple de cette nation a parlé. Il nous a donné une victoire claire, une victoire convaincante ». Comme un symbole, Joe Biden est arrivé en courant sur la scène de son discours de victoire, une façon pour lui de démentir l’image de candidat vieillissant propagée par le camp d’en face. Sur fond d’une chanson de Bruce Springsteen, un fervent partisan de Biden, il n’a pas manqué de tendre la main aux électeurs de Donald Trump : « Pour tous ceux qui ont voté pour le président Trump, je comprends leur déception ce soir. J’ai moi-même perdu quelques fois. Mais à présent, donnons une chance à chacun d’entre nous. Le moment est venu de repousser les discours agressifs, de faire baisser la température, de nous regarder et de nous écouter à nouveau. Et pour progresser, nous devons cesser de traiter nos adversaires comme nos ennemis. Ils ne sont pas nos ennemis. Ils sont des Américains ».
Les pays européens respirent
Le moins que l’on puisse dire est que les pays européens ont été rassurés par l’élection de Joe Biden. Plus que l’élection de l’ancien vice-président de Barack Obama, c’est l’éviction de Donald Trump qui les soulage. Cela dit, les 27 savent pertinemment que les relations avec l’Amérique ne reviendront pas à leur état « normal » par un coup de baguette magique.
Considérés comme des rivaux, plutôt que comme des alliés par Trump, les pays européens voient en Joe Biden un président plus ouvert au dialogue, quoiqu’une crainte subsiste quant au maintien du climat de tension initiée à l’ère Trump. C’est la crainte exprimée par le New York Times, qui déclare que « si la courtoisie peut être rétablie, une confiance fondamentale a été brisée aux yeux des Européens. L’incohérence de notre politique étrangère a durablement sapé notre crédibilité ».