L’intégration des technologies numériques a, depuis une cinquantaine d’années, fait évoluer les pratiques artistiques progressivement, même si la majorité des artistes s’expriment encore avec des supports et des matériaux plus traditionnels comme la toile, le papier, la terre ou le métal. Pour ne pas tomber dans l’amalgame, comment peut-on définir les arts numériques ? Pour répondre, voici l’avis de MJM Graphic Design sur la question.
Selon MJM Graphic Design, il se trouve que les prémices de l’informatique dans les années 60 coïncident avec le décloisonnement des catégories artistiques qui permettent l’avènement de ce qu’on appelle les installations, les situations et autres environnements artistiques où se mêlent du son, de l’image, de la vidéo et différents supports artistiques. Ce mouvement de décloisonnement va grandement favoriser l’émergence des arts libres qui, par nature, sont aussi multi supports et multimédia.
Si on est d’accord pour définir l’art comme un langage et un moyen d’expression humain qui permet d’exprimer ce que d’autres langages ne peuvent pas forcément faire, l’art numérique est une catégorie artistique particulière qui utilise les spécificités du langage numérique. Le numérique avant de devenir une culture avec l’explosion d’internet et de ses usages est d’abord un langage binaire composé de 0 et de 1.
Les innovations induites par les supports et les outils numériques
C’est une constante dans le numérique propose la rupture par rapport aux techniques les plus anciennes. L’une des grandes ruptures c’est incontestablement l’interactivité qui permet enfin au spectateur de devenir pleinement acteur de l’œuvre. C’est donc plutôt vers ce qu’on va appeler l’art des interfaces que les artistes vont donc se tourner. L’idée est de pouvoir amplifier, augmenter et transformer la perception que nous avons du monde en étant immergé dans un univers qui mêle différents espaces physiques ou virtuels.
C’est le couronnement de ce qu’on appelle les environnements de réalité virtuelle ou réalité augmentée qui constituent aujourd’hui les grandes catégories des arts numériques. Rappelons que de 1994 au début du web beaucoup d’artistes aux États-Unis ont exploré les possibilités de l’œuvre de réalité virtuelle comme une œuvre qui s’appelait Osmose. Une expérience artistique qui proposait une navigation virtuelle rythmée par la respiration grâce à un visiocasque est une combinaison truffée de capteurs.
Les artistes disposent désormais de nouveaux outils
Fini l’époque des pinceaux et le burin du sculpteur. Il faut donner la place à différents matériels comme les capteurs sensoriels, les casques stéréoscopiques, les bases de données tridimensionnelles et les tours cybernétiques. Donc l’artiste doit se plonger dans un outillage numérique de plus en plus complexe mêlant à la fois ce qu’on appelle le hardware et le software. Avec le monde des logiciels, les possibilités offertes par l’intelligence artificielle sont incroyables.
MJM Graphic Design est d’avis pour dire que le numérique, peut-être, est en train de donner de nouvelles frontières à l’art qui d’une certaine façon tourne un petit peu en rond depuis la fin des grands plasticiens du 20e siècle et l’avènement de ce qu’on appelle la postmodernité. L’arrivée du numérique est sans doute une révolution majeure dans l’art comme il l’est pour les sociétés humaines. Il est donc assez logique que les artistes se saisissent des opportunités offertes par les nouvelles technologies.