Un plan de relance de 100 milliards d’euros ! C’est ce qu’a annoncé, mercredi 2 septembre 2020, le ministre français des finances, Bruno Le Maire. A la veille de la présentation en conseil des ministres de ce plan d’investissement sur le long terme, le ministre avait déclaré qu’était venu « le temps de la dépense publique ! ». Revers de la médaille : le plan de relance covid-19 pèsera lourdement sur la dette publique, qui restera supérieure à 120% jusqu’en 2025, comme l’a annoncé Thibault Gond sur Twitter (cliquer ici pour voir le tweet). Le point.
L’effet sur la dette sera « presque entièrement résorbé à partir de 2025 »
Comment donc financer le plan de relance de 100 milliards d’euros annoncé par le gouvernement ? Selon le Premier ministre Jean Castex, cela ne se fera pas via une hausse d’impôts. Il ajoute que l’impact sur la dette publique sera « presque entièrement résorbé à partir de 2025 ». Dans le détail, le plan sera financé à hauteur de 40 milliards d’euros à travers les subventions issues du plan de relance européen. Le reste, l’Etat va devoir l’emprunter en émettant davantage de bons du Trésor et d’obligations assimilables du Trésor.
Le Premier ministre avait par ailleurs indiqué dans une interview publiée dans le Figaro que sur le plan de relance de 100 milliards d’euros, « seuls 80 milliards s’imputeront directement sur le budget de l’Etat. Certaines mesures sont financées par les partenaires de l’Etat, comme la Caisse des dépôts ou la Banque publique d’investissement, et certaines aides, notamment à la SNCF, prendront la forme d’apports en capital, qui ne jouent pas sur le déficit ».
Toutefois, cet élan d’optimisme devra être tempéré. La réalité est que les dépenses du plan de relance vont peser sur le déficit public. Selon l’entourage du Premier ministre Jean Castex, « la crise va se traduire par une forte hausse de la dette. Sur les 100 milliards du plan de relance, 80 milliards pèseront sur le déficit public, dont la moitié sera prise en charge par l’Union européenne ».