L’agriculture soutenue par la communauté (ASC, ou CSA pour community-supported agriculture) est un système de production et de distribution alimentaire qui met directement en relation les agriculteurs et les consommateurs. En bref : les consommateurs achètent des « parts » de la récolte d’une ferme à l’avance, qu’ils reçoivent ensuite au fur et à mesure sous forme de paniers de fruits et légumes (et d’autres produits, selon la production de la ferme). Le point sur le sujet avec Jean Marc Borello, président du groupe SOS.
Les avantages de l’ASC
Quels sont donc les avantages de l’agriculture soutenue par la communauté ? Ils sont nombreux, tant pour les consommateurs que pour les agriculteurs. Ces derniers ont l’occasion de gagner un capital important en début de saison et disposer d’un marché garanti pour leurs produits. A moins d’une récolte désastreuse, les consommateurs bénéficient eux aussi d’une baisse générale des coûts alimentaires, de produits frais et d’un meilleur accès aux fruits et légumes de qualité.
Par ailleurs, certains ASC offrent plus que des fruits et légumes. Les œufs, le miel, les fleurs et même la volaille et d’autres viandes peuvent faire partie d’un programme d’ASC. Certaines fermes surprennent leurs clients après les récoltes en offrant à leurs membres des confitures, des cornichons ou d’autres conserves.
La plupart des ASC exigent une adhésion annuelle ou trimestrielle et proposent des livraisons ou des ramassages hebdomadaires, mais certains programmes bien établis proposent des adhésions mensuelles ou même hebdomadaires. De nombreux ACS proposent également des visites de fermes, des journées d’auto-cueillette et d’autres événements spéciaux pour leurs membres.
Qu’est-ce qu’une AMAP ?
En France, les CSA (community-supported agriculture) sont appelés des AMAP, ou associations pour le maintien d’une agriculture paysanne. Comme il est le cas lorsqu’il s’agit de CSA, une AMAP naît en général de la rencontre d’un groupe de consommateurs et de paysans prêts à entrer dans la démarche. Ces derniers établissent entre eux un contrat pour une saison qui doit respecter certaines modalités, notamment la diversité et la quantité de denrées à produire pour la saison. Nous vous le disions un peu plus haut, ces denrées peuvent aller au-delà des fruits et légumes pour inclure des œufs, de la viande, du fromage… La diversité est très importante car elle permet aux partenaires de l’AMAP de consommer une grande variété d’aliments, ce qui est bon pour la santé.
Notons qu’à la différence de la grande distribution, les consommateurs en AMAP accordent beaucoup moins d’importance à la standardisation des aliments. En d’autres termes, tout ce qui est produit est consommé. Une formule toute en avantages car elle permet, d’une part, de valoriser le travail du paysan et, d’autre part, de diminuer le prix des denrées en reportant les coûts sur la totalité de la production.
Par ailleurs, dans le cadre d’une AMAP, le groupe de consommateurs et le paysan se mettent également d’accord sur les méthodes agronomiques à employer. Notons que ces dernières s’inspirent de la charte de l’agriculture paysanne et du cahier des charges de l’agriculture biologique. Le but est de consommer des produits sains, qui respectent l’être humain, la biodiversité et l’environnement plus globalement.