Avec l’engouement grandissant pour la trottinette électrique en Belgique et la multiplication des accidents impliquant ce nouveau moyen de locomotion, le pays est susceptible de devoir légiférer sur son usage. Pour ce faire, pourquoi ne pas prendre exemple sur d’autres pays ?
Interdire carrément la trottinette électrique comme au Royaume-Uni ?
Actuellement, les utilisateurs de trottinette électrique en Belgique doivent respecter uniquement 3 règles, à savoir être couverts par une garantie RC (responsabilité civile), ne pas lancer leur véhicule à plus de 25 km/h et emprunter les pistes cyclables ou rouler sur la chaussée au-delà de 6 km/h. Le manque de législation sur ce nouveau mode de transport semble favoriser sa multiplication. On en compte par exemple pas moins de 4 000 en libre-service dans la région de Bruxelles-Capitale à elle seule. En parallèle, le nombre d’accidents augmente.
Pour y remédier, la Belgique pourrait tout bonnement interdire la circulation en trottinette électrique aussi bien sur les trottoirs que sur les pistes cyclables et les routes. Cette décision a déjà été adoptée par le Royaume-Uni. Bon nombre de villes chinoises, plusieurs états australiens ainsi que Manhattan l’ont également appliquée.
Cependant, une telle mesure va à l’encontre d’un changement majeur dans le domaine de la mobilité. Selon WegoBoard avis, leader français de la trottinette électrique, ce NVEI (nouveau véhicule électrique individuel) va révolutionner le transport urbain. Les autorités britanniques et australiennes en sont d’ailleurs sûrement conscientes étant donné qu’elles envisagent de supprimer l’interdiction.
Des options moins drastiques
Dans certains pays, la législation sur les trottinettes électriques est moins radicale. En guise d’illustration, s’ils ne sont pas interdits à Singapour, ces véhicules ne peuvent en revanche pas circuler n’importe où. Leurs utilisateurs doivent rouler exclusivement sur les chemins et les pistes cyclables. Il en va de même dans la plupart des régions du Canada.
Dans ce pays, la présence de trottinettes électriques sur les routes n’est tolérée qu’au Québec. À Montréal, où un projet pilote portant sur le partage de ces NVEI a été lancé, leurs utilisateurs doivent se conformer à des règles strictes. Ils doivent notamment passer par une formation obligatoire auprès du loueur avant de circuler en trottinette.
Rendre le permis obligatoire pour les conducteurs de trottinette électrique
Au Japon, les utilisateurs de trottinette électrique doivent décrocher un permis. Ils sont par ailleurs tenus de faire immatriculer leur véhicule. Dans ce pays, la trottinette électrique est considérée comme un véhicule à moteur, au même titre que la mobylette et la moto. C’est la raison pour laquelle sa conduite requiert un permis.
Imposer certaines mesures de sécurité
La circulation en trottinette électrique est autorisée dans la plupart des pays européens. Les règles y afférentes varient toutefois d’un État à l’autre. En Allemagne, par exemple, les conducteurs de trottinette électrique doivent impérativement s’équiper d’un casque. Aux Pays-Bas, l’usage de ce véhicule requiert une autorisation officielle ainsi qu’une assurance. En France, il est interdit de monter à deux sur une trottinette électrique. Il y est aussi défendu de rouler sur ce type d’engin avec des écouteurs. Dans tous les cas, il convient de se renseigner systématiquement avant de circuler en trottinette électrique. Les législations évoluent en effet rapidement.