Le régime universel des retraites que le gouvernement défend corps et âme profite énormément aux professions libérales. Parmi les métiers qui seront les plus privilégiés, nous trouvons celui de notaire.
En effet grâce aux nouvelles réformes de retraites, les notaires vont se trouver à payer moins de cotisations. Chose qui va leur permettre de percevoir de meilleures pensions. Décryptage avec Frédéric Ducourau.
En quoi la nouvelle réforme des retraites profite aux notaires ?
Le journal Les Echos s’est particulièrement intéressé à l’impact que va avoir le nouveau régime des retraites sur certaines professions libérales. Les résultats de son étude révèlent que s’il y a bien un secteur qui va profiter des changements largement contestés par la population, c’est bien le notariat !
Selon Les Echos, les notaires devraient vraisemblablement payer moins de cotisations et de contribution sociale. De ce fait, leur niveau de pension de retraite va augmenter. Seuls les notaires les plus aisés devraient voir leur pension diminuer, en raison de leur fort pourcentage de taxation.
Pourtant, les professionnels du domaine du notariat sont tout de même inquiets quant à l’issue des réformes annoncées. En effet, Les Echos précise dans son analyse que les notaires souhaitent la mise en place d’un second étage de retraite sous forme de capitalisation.
Une baisse de 20 % pour les notaires les plus aisés
Interrogé par Les Echos, le président du Conseil supérieur du notariat (CSN) a déclaré : « la profession aimerait éviter une baisse des pensions ». Il a rappelé dans sa déclaration que les notaires cotisent actuellement 1,7% de plus que ce qui était prévu dans le système universel. La somme cotisée s’élève à 3 400 euros par mois, ce qui correspond au plafond de la Sécurité sociale.
Selon le président du CSN, ces sommes sont suffisantes au financement d’un autre régime de retraite par capitalisation. Les premiers à tirer parti d’une telle démarche vont être les notaires libéraux dont le revenu mensuel moyen est de 12 000 euros. En revanche, leurs collègues dont le salaire mensuel moyen atteint ou dépasse six fois le plafond de la Sécurité sociale (environ 25 000 euros), vont voir leur pension baisser de 20% !
Pour équilibrer la balance, le CSN est donc plutôt d’avis qu’il faut établir un régime de retraite optionnel de capitalisation. Celui-ci, serait accessible en priorité aux notaires dont le revenu moyen est supérieur à 10 000 euros. Les notaires qui touchent ce montant verront ainsi leur pension mensuelle augmenter à hauteur de 1 900 euros par mois.
Enfin, il faut savoir que les notaires ne profitent pas seulement de la réforme des régimes de retraite. Ces professionnels avaient déjà vu leur métier sujet à des modifications décrétées par Emmanuel Macron lui-même. Des modifications instaurées en 2015 et qui ont fait grimper le chiffre d’affaires des offices notariaux de 50% sur les 5 dernières années.
Ces privilèges continueront-t-ils à passer inaperçus, connaissant le climat social tumultueux qui règne en France actuellement ? La réponse dans quelques mois !
