Récemment, l’Agence spatiale européenne (ESA) a décidé de prendre un nouveau virage stratégique. En effet, nous apprenons que cet organisme a décidé de collaborer avec une des investisseurs privés, dans le cadre de projets de tourisme spatial. Ce changement intervient au même moment où une nouvelle directrice de l’ESA a été nommée : Géraldine Naja.
Un changement qui arrive à temps
Longtemps monopolisé par des acteurs étatiques, le tourisme spatial est un domaine qui souffre d’un manque criant de visibilité. Pour le stimuler, l’ouverture à des intervenants privés était donc devenue plus que nécessaire. L’ESA admet ce constat dans un communiqué. L’organisme précise notamment : « les approches New Space ont ouvert la voie au développement de satellites plus petits et plus ciblés, parallèlement à une réduction des coûts de lancement et donc à l’émergence de nouveaux acteurs. Pour tirer le meilleur parti de la croissance de l’économie spatiale européenne, l’ESA doit contribuer au succès des start-up et des entreprises, en adoptant une démarche plus affirmée, plus dynamique et plus réactive ».
Cette nouvelle approche a été saluée par des experts comme Bertrand Vilmer ou Véronique Guillemard. Cette dernière s’est exprimée dans une interview accordée au Figaro et a précisé que le fait d’envoyer l’homme dans l’espace en toute autonomie était devenu un enjeu de souveraineté ! Pour elle, ce pas est également capital afin de mieux concurrencer les Etats-Unis ou la Russie.
Tourisme spatial : la France a un rôle à jouer
La France fait partie depuis toujours des pays leaders dans l’industrie spatiale. L’ESA et l’Europe de manière générale comptent énormément sur le pays afin d’aider à accroître la popularité et l’accessibilité du tourisme spatial. Selon des études récentes, le tourisme spatial est un segment qui va produire un chiffre d’affaires estimé à 1 100 milliards de dollars à l’horizon 2040. De même, il va créer des centaines de milliers d’emplois. C’est une aubaine dont il faut absolument tirer profit !