Comment bien choisir un stent ?

Un stent est une endoprothèse, de forme cylindrique en métal qui peut être de diverses tailles, diamètres, structures et matériaux, selon l’application destinée. Cette structure permet de maintenir ouvert un vaisseau du corps humain ou une cavité. Fouad Bouchta, Directeur Général de Reacting.ma, entreprise spécialisée depuis 20 ans dans la santé, la science et la recherche médicale, nous explique le fonctionnement et les caractéristique du stent.

Comment est mis en place un stent ?

Il faut avant toute chose comprendre comment fonctionne un stent. Il peut en effet être inséré selon deux méthodes :

  • Le stent dilaté par le ballonnet du cathéter : l’intervention est ici réalisée sous anesthésie locale au cours d’une angioplastie. Le praticien fait évoluer le ballonnet jusqu’à l’artère bouchée  afin d’écraser les plaques d’athérome, et pour pouvoir mettre en place le stent ;
  • Le stent auto-expansible : dans ce cas de figure, le stent est comprimé dans une fine gaine, qui est retirée une fois le stent déployé et en place.

Les caractéristiques du stent

Il existe différentes sortes de matériaux, à savoir :

  • Métalliques, pour certains composés de métal nu. il est possible de trouver des modèles en :
  • Inox : c’est le modèle le plus répandu, notamment pour la méthode par ballonnet, pour ses nombreux atouts. Il offre en effet une bonne visibilité aux rayons X, sa consistance est à la fois élastique et résistante, et il possède une bonne biocompatibilité. Toutefois, il faut souligner sa faible comptabilité IRM, une résistance moindre ou encore un risque de blessure par lésion de la paroi du vaisseau ;
  • Alliage cobalt : le cobalt chrome est le plus courant de ces modèles, pour sa résistance et sa grande radio-opacité. Le risque de thrombose est réduit, par le maillage plus petit, mais un risque de resténose reste possible ;
  • Alliage nickel-titanium, également appelé nitinol : il est très utilisé pour les stents carotidiens et auto-expansibles. Le diamètre est souvent plus large que le vaisseau où il est installé, de sorte à avoir une pression constante. Il est prisé pour son élasticité, sa résistance à la corrosion, mais il faut avoir conscience de son opacité aux rayons X.
  • À revêtement : certains modèles sont équipés d’un squelette métallique, avec un revêtement passif (l’or, le carbone, le polymère ou la céramique) ou actif (des médicaments tels que l’héparine ou la thrombomoduline).

En plus de ces principaux modèles, on retrouve également des stents à élution de médicament ou encore biorésorbables, connus pour être particulièrement biocompatibles. Certains modèles sont conçus selon un alliage de magnésium (avec peu d’élution de magnésium) ou encore de fer, d’autres en polymères (PLLA). Enfin, il est possible plus rarement de trouver des stents radioactifs. Ces modèles sont quant à eux destinés à la brachythérapie. Ils peuvent être bombardés par des particules chargées (et dans cas transformer des atomes de l’inox en radioisotopes) ou avoir des radioisotopes implantés dans la structure.

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