Hôtel 5 étoiles, moderne et luxueux, piscine aménagé, le tourisme en Tunisie travaille en collaboration avec des agences de voyage spécialisées dans le tourisme esthétique. Tout est compris : les honoraires du chirurgien, la clinique, l’anesthésiste, l’hôtel avec la restauration sauf les boissons. En Tunisie, il en existe plusieurs dizaines.
40 à 60 % moins cher qu’en Europe
Toutes ces agences mettent en avant des séjours médicaux à prix réduits avec des tarifs défiants toute concurrence. Ces agences utilisent l’argument touristique pour attirer la clientèle. Les tarifs sont moins élevés qu’en France, le rapport est environ du simple au double. A chaque déplacement, les patients sont accompagnés d’un guide de l’agence de voyage. Il les prend en charge de l’arrivée jusqu’au jour de leur départ. En fonction de l’état de santé du patient, des excursions sont mêmes organisées.
Un système dangereux en fonction des interventions
Mais sur place, parfois, la réalité est tout autre. En convalescence, les patients sortent rarement de leurs chambres d’hôtels. L’avis de la CRPCE est que ce business médical tenu par des agences de voyage poserait de véritables problèmes. Les chirurgiens français estiment qu’un système qui fait intervenir un tiers, en l’occurrence un tour operator ou une agence de voyage, est un système qui est dangereux. Il est dangereux pour le chirurgien parce qu’il n’est plus libre de ses décisions, et qui est dangereux pour le patient car un chirurgien qui n’est pas libre de ses décisions peut commettre des erreurs médicales.
Les clientes restent en moyenne hospitalisées 6 jours. Une responsable d’agence assure que les complications n’interviennent que dans le 24 à 48 heures. En cas de complications plus tardives, le client doit payer son billet d’avion et revenir consulter son chirurgien. Prendre l’avion pendant cette période post-opératoire est ce qui inquiète les médecins français. Notamment pour certaines opérations comme les plasti abdominales à cause de la prise d’anticoagulant. Il y a de grands risques de phlébites. Il s’agit d’un caillot de sang dans les veines qui peut remonter dans les poumons et provoquer une embolie pulmonaire qui peut être fatale.
En cas d’accident suite à une opération réalisée à l’étranger
Demander réparation est presque impossible. Les recours sont très compliqués. Alors qu’en France, le patient est protégé. Certains patients se plaignent également du rythme auquel se déroule l’intervention, ils ont eu l’impression que leur temps de réflexion n’était pas respecté.
Le suivi post opératoire est quasi-inexistant. La chirurgie de rattrapage est souvent beaucoup plus difficile que la chirurgie primaire. Les coûts sont supérieurs à une chirurgie primaire en France. Malgré tout, ces formules continuent de séduire plusieurs milliers de patients en France chaque année.
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