Le mégalodon fait partie des espèces fascinantes qui ont marqué l’histoire biologique du monde. Ancêtre des requins, ce mammifère marin aurait eu des proportions pouvant aller jusqu’à 18 mètres de long selon les études.
Récemment, une nouvelle découverte concernant ce prédateur s’est montrée au grand jour. Cela a été possible grâce à une collaboration scientifique internationale sur la modélisation d’un mégalodon de 16 mètres.
Résultat du travail : le requin géant aurait pu avaler des proies de la taille d’une orque adulte. Détails.
Une étude basée sur une découverte de 1860
Selon les estimations, le mégalodon est un animal marin proche du requin avec des proportions gigantesques. Il aurait vécu entre le miocène supérieur (-23 millions d’années) et l’époque du pliocène supérieur (-2,6 millions d’années). Il est donc très difficile de retrouver des vestiges de cette espèce disparue.
Ce n’est toutefois pas uniquement la seule raison. Contrairement à d’autres mammifères préhistoriques, le mégalodon disposait d’un squelette en cartilage. Cet élément est plus fragile et moins résistant, ce qui explique pourquoi il est difficile de trouver des fossiles authentiques.
Les seules traces concrètes du passage de cette espèce résident dans quelques restes fossilisés. Il s’agit notamment de leurs mâchoires fortement minéralisées, ce qui les rendaient plus résistantes face aux épreuves du temps. En ce moment, il est possible d’en trouver des milliers d’exemplaires.
Pourtant, vers 1860, des fouilles dans le bassin d’Anvers, en Belgique, ont permis de trouver une pièce extrêmement rare du mégalodon. C’est une colonne vertébrale composée de 141 vertèbres et datée de 18 millions d’années avant notre ère. C’est alors à partir de cet élément manquant que les chercheurs ont pu modéliser plus précisément ce géant marin récemment.
Des résultats… impressionnants
La collaboration scientifique internationale sur la modélisation 3D du mégalodon a porté ses fruits. L’étude impliquait plusieurs chercheurs provenant des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Suisse, de l’Afrique du Sud et de l’Australie. Ces derniers ont ensuite publié un article pouvant émettre plus de précision concernant les caractéristiques du requin géant.
Les révélations de la modélisation informatique ont été impressionnantes. A noter que l’étude s’est basée sur les rares restes fossilisés du mégalodon de 16 mètres découverts en 1860. Cela a permis d’estimer le poids et la vitesse de nage de cet ancêtre du requin. Ceux-ci étaient alors évalués respectivement à 61 tonnes et à 1,4 mètre par seconde.
Outre ces détails, la simulation informatique a également défini les proportions de l’estomac du mégalodon. Selon l’étude publiée par Science Advances, ce prédateur pouvait avaler des proies de 8 mètres de long. Cela avoisine aujourd’hui la taille d’une orque qui aurait pu être engloutie en 5 bouchées seulement selon le biologiste Jack A. Cooper.
D’après ce scientifique et premier signataire de l’étude, ce résultat de recherche mettrait le mégalodon dans la haute sphère de la chaîne alimentaire. Cela suggère même que cet animal pouvait être un prédateur redoutable des orques et des requins blancs d’aujourd’hui.
Le biologiste de l’université de Swansea, au pays de Galles, révèle également un autre point important sur la modélisation. D’après les résultats de la recherche, les mégalodons pouvaient s’abstenir de manger durant des mois après un tel festin. C’est d’ailleurs un phénomène encore observable aujourd’hui chez les requins blancs selon lui.