Le cancer du sein touche aujourd’hui en France 1 femme sur 8. Il est ainsi la première cause de mortalité par cancer chez la femme, on enregistre pas moins de 12 000 décès chaque année. Pour autant, les chances de guérison sont bien réelles, notamment si la maladie est diagnostiquée à temps. L’avancée de la médecine contribue en effet à faire reculer le cancer du sein, comme récemment avec une étude portant sur l’ajout d’une molécule qui permet de renforcer l’efficacité de l’immunothérapie. Le point dans cet article.
Une étude pour renforcer les lymphocytes T
Le cancer du sein permet 87% de chance de survie à cinq ans. Un chiffre des plus encourageants, comme le souligne le Professeur Gilles Freyer, qui ne manque pas de rappeler l’importance du dépistage et de la prévention.
La recherche permet également d’améliorer le quotidien des patientes ainsi que leur traitement, qui repose entre autres sur l’immunothérapie. C’est dans ce cadre que des chercheurs du centre de cancérologie UNC Lineberger (Etats-Unis) ont validé des essais pour renforcer les lymphocytes T du système immunitaire grâce à l’ajout d’une molécule. Il faut en effet savoir que les lymphocytes T sont plus nombreux à attaquer les cellules tumorales, permettant de freiner la propagation de la maladie.
Les cellules Th17 et Tc17
Les chercheurs ont ainsi publié les résultats de leur étude dans le Journal of Experimental Medicine (le 31 décembre dernier). La technique, déjà utilisée dans le cadre de leucémie ou de lymphome, consiste à modifier les lymphocytes T afin qu’ils produisent des récepteurs antigéniques chimériques (les CAR), qui ciblent les protéines de surface sur les cellules cancéreuses. Mais pour que cette technique soit efficace, il est nécessaire que les lymphocytes T migrent vers le site de la tumeur.
Pour cela, les chercheurs se sont focalisés sur les cellules Th17 et Tc17, plus persistantes dans le micro-environnement d’une tumeur. Ils ont opté pour des molécules à même d’activer une réponse immunitaire, comme le stimulateur des gènes de l’interféron (STING) et les agonistes DMXAA et cGAMP. Les essais ont pour l’instant été menés sur des souris atteintes de cancer du sein, avec des résultats encourageants : en effet, les chercheurs ont pu constater une diminution significative de la croissance de la tumeur ainsi qu’une amélioration de la survie.
La prochaine étape va être d’étudier l’impact du cGAMP chez l’homme, mais aussi dans le cadre du traitement d’autres cancers.