Préparer le business plan d’une société de conseil

business plan

Quand on est un spécialiste dans le domaine du consulting d’entreprise, on doit impérativement savoir rédiger, analyser et synthétiser le business plan des entreprises qui font appel à nos services. Comment peut-on procéder ? C’est la question à laquelle nous répondons aujourd’hui avec Frédéric Bonan.

Les avantages du business plan pour le conseiller indépendant

Un business plan permet au conseiller indépendant de vérifier la rentabilité de son projet tout en validant le marché et en définissant le segment sur lequel se positionner. Il permet aussi de prévoir les divers investissements nécessaires, tels que l’achat de matériels et logiciels, les budgets de communication, les démarches juridiques, et la création de contrats.

De plus, ce document aide à fixer les honoraires et la rémunération du dirigeant, à simuler la fiscalité, et à choisir le statut juridique et le régime fiscal les plus adaptés. En effet, la plupart des projets de conseil sont relativement simples et ne nécessitent pas de préparation lourde ni de modèle économique complexe.

Le business plan guide donc le consultant à maîtriser la partie financière, en évaluant par exemple le nombre d’heures nécessaires pour réaliser le chiffre d’affaires attendu, le seuil de rentabilité, ainsi que les charges variables et fixes.

Comment rédiger un business plan pour un conseiller indépendant ?

Créer une activité de conseil implique généralement peu d’investissements initiaux. Le business plan se concentre donc sur les aspects les plus cruciaux du projet. Il doit présenter le projet, le porteur de projet et le marché. La première partie consiste à fournir des détails sur le conseiller, son expertise, ses expériences, le marché visé, l’offre de services, et la stratégie marketing à adopter. Ces éléments sont particulièrement importants lorsque le business plan est destiné à être présenté à un partenaire potentiel, comme un banquier pour une demande de prêt.

Ensuite, le modèle économique du conseiller indépendant repose sur la vente d’heures de prestation intellectuelle, comprenant la prospection de nouveaux contrats et la production de conseils. La prospection génère de l’activité mais pas de chiffre d’affaires, tandis que le conseil génère des honoraires mais pas de nouveaux clients. Le modèle économique doit donc trouver un équilibre entre ces deux activités.

Le consultant doit expliquer dans son business plan en quoi les caractéristiques de sa proposition de valeur permettront de mettre en place un modèle économique viable et pérenne. Il peut utiliser le business model Canvas pour définir les partenaires, les activités et ressources clés, les relations clients, les segments cibles, le go to market, la structure de coûts et les sources de revenus.

Les prévisions financières du business plan

Le calcul du chiffre d’affaires prévisionnel est central dans la partie financière du business plan. Il s’agit d’évaluer les honoraires facturables sur une période donnée, en tenant compte des points évoqués dans le business model. Une méthode efficace consiste à se baser sur le chiffre d’affaires des concurrents, obtenu lors de l’étude de marché ou auprès du greffe du tribunal de commerce.

Les charges d’exploitation d’une activité de conseil incluent généralement les frais juridiques, les loyers ou frais de domiciliation, les frais administratifs, les abonnements à des logiciels, les frais de communication, les honoraires comptables et juridiques, les frais d’assurance professionnelle, et les achats de matériels et logiciels.

Enfin, les tableaux financiers, comme le compte de résultat prévisionnel, le bilan prévisionnel et le tableau de trésorerie, sont indispensables pour mesurer la santé financière de l’entreprise et son enrichissement.

Pour rappel, le compte de résultat prévisionnel reprend l’ensemble des recettes et dépenses sur un exercice, mesurant ainsi la rentabilité. Le bilan prévisionnel fait état du patrimoine estimé de l’entreprise à une période donnée, tandis que le tableau de trésorerie permet de suivre les encaissements et décaissements sur une période prévisionnelle, assurant ainsi la stabilité financière de l’entreprise.

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