Théobald de Bentzmann, une biographie

Théobald de Bentzmann

De son nom complet Théobald Jean Raymond Marie de Bentzmann, Théobald de Bentzmann est un général français qui a multiplié les honneurs et les distinctions au cours de sa vie. Né à Malines le 8 mai 1812, il meurt à Paris le 26 décembre 1870, à l’âge de 58 ans. Retour sur sa vie et son parcours.

La carrière dans l’armée

Théobald de Bentzmann est né le 8 mai 1812 à Malines, une petite ville néerlandophone située en Région flamande en Belgique, dans la province d’Anvers. Il est le fils de Jean Joseph de Bentzmann et de Thérèse de Nélis. Information peu relayée, sa mère est la fille du bourgmestre Jean-Charles de Nelis. Élève brillant, Théobald de Bentzmann intègre, en octobre 1831, l’Ecole polytechnique. Il en sort avec les honneurs. En 1833, il est sous-lieutenant élève à l’école d’application de Metz. Il rejoint, 4 années plus tard, l’armée d’Afrique. On est en 1837.

La carrière militaire de Théobald de Bentzmann sera jalonnée de rencontres. Après avoir rejoint l’armée d’Afrique, le futur maréchal Bosquet le présente au général Lamoricière. Le même futur maréchal Bosquet l’attache à son état-major. Autre fait marquant de sa carrière : il reçoit un commandement à Cherchell. Théobald de Bentzmann sera nommé capitaine en 1841. 3 ans plus tard, il passe aux forges du midi (1844). Il s’en va ensuite à la poudrerie de Toulouse en 1848, puis est nommé adjoint au commandant de l’artillerie à Oran, en Algérie. La même année, il sera mis à la disposition de la Commission de la défense nationale.

Lorsque Lamoricière est nommé ministre de la Guerre en 1848, il nomme Théobald de Bentzmann son officier d’ordonnance. Il est par la suite nommé adjoint au commandant du 3e arrondissement des forts de Paris. Quand Lamoricière sera envoyé en Russie en tant qu’ambassadeur extraordinaire auprès de l’empereur en juillet 1849, Théobald de Bentzmann le suit. Il restera attaché à l’ex-ministre de la Guerre jusqu’à son exil après le coup d’Etat du 2 décembre 1851. Le 8 mai 1852, de Bentzmann est nommé chef d’escadron.

Sous-chef d’état-major, puis général de brigade : l’ascension

Théobald de Bentzmann est sous-chef d’état-major de l’artillerie pendant la guerre de Crimée. Il est alors sous les ordres du maréchal Pélissier et participe au siège de Sébastopol. Le 2 octobre 1855, il est nommé lieutenant-colonel, puis colonel 3 années plus tard, le 26 décembre 1858. Seulement une année plus tard, en 1859, Théobald de Bentzmann est promu commandant du 10e régiment d’artillerie. Fait marquant : Théobald de Bentzmann ne participe pas à la campagne d’Italie, non pas qu’il ne voulait pas car il en avait expressément fait la demande. Ce ne sera que partie remise car, en 1860, il fait partie des troupes françaises envoyées dans l’expédition de Chine, décidée conjointement par la France et l’Angleterre. Théobald de Bentzmann est alors commandant en chef de l’artillerie du corps expéditionnaire, sous le commandement du général Montauban, et se distingue particulièrement lors de la bataille de Palikao le 21 septembre 1860.

Fort de ses succès, Théobald de Bentzmann est nommé général de brigade le 6 novembre 1860, prenant le commandement de la brigade d’artillerie de Strasbourg en 1861. 3 ans plus tard, en 1864, il est promu général de division, commandant de l’artillerie du fort de Vincennes. Cela dit, la santé du général de Bentzmann prend un sérieux coup depuis l’expédition de Chine. Il est gravement atteint lors du campement de l’armée dans les marais. Ainsi, il se retire dans sa famille lorsque la guerre franco-allemande est déclarée en 1870. Il demande toutefois à reprendre du service, même si son état de santé ne lui permet pas de prendre le commandement dans l’armée du Rhin. Théobald de Bentzmann est nommé commandant de l’artillerie des forts de la rive gauche de l’enceinte de Paris après l’investissement de la capitale. Il restera en poste jusqu’à son décès la nuit du 25 au 26 décembre 1870.

Théobald de Bentzmann : les distinctions

Le général Théobald de Bentzmann sera plusieurs fois distingué au cours de sa riche et illustre carrière dans l’armée. Point d’orgue d’une carrière militaire exemplaire, il sera honoré commandeur de la Légion d’honneur. Mais il ne s’arrête pas en si bon chemin. Tour à tour, il est primé Honorary companion de l’Ordre du Bain, Chevalier de l’Ordre du Medjidieh, Grand-croix de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, Grand-croix de l’Ordre de Saint-Stanislas et commandeur de l’Ordre impérial de Léopold d’Autriche.

Théobald de Bentzmann s’est également distingué par plusieurs citations à l’ordre de l’armée au cours de sa carrière, en récompense de faits remarquables et de son service irréprochable :

  • Citation à l’ordre de l’armée d’Afrique pour s’être fait remarquer dans l’expédition du 2 au 19 juillet 1841 à Maskara ;
  • Citation à l’ordre du corps expéditionnaire de Chine lors de l’attaque du camp retranché à Thang-kou le 15 août 1860 ;
  • Citation à l’ordre du corps expéditionnaire de Chine dans le commandement de l’artillerie au combat de Chang-Kia-Wan le 19 septembre 1860.

C’est d’ailleurs ce que cite l’article d’action d’éclat sur la feuille des états de service du général Théobald de Bentzmann, en date du 15 juin 1869 : « A été cité à l’ordre de l’armée d’Afrique comme s’étant fait particulièrement remarquer dans l’expédition du 2 au 19 juillet 1841, ayant pour but d’introduire un convoi à Maskara et de moissonner autour de cette place (Rapport du général de La Moricière). Cité à l’ordre du corps expéditionnaire de Chine le 15 août 1860 comme s’étant fait particulièrement remarquer dans le commandement de l’artillerie à l’attaque du camp retranché à Tang-Kon (Rapport du général Montauban). Cité de nouveau le 19 septembre 1860 comme s’étant encore distingué dans le commandement de l’artillerie au combat de Chang-Kia-Wan (Rapport du général Montauban). »

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