Bonne nouvelle pour les familles et proches aidants : vous pourrez toujours faire appel à votre aide à domicile, nounou ou femme de ménage pendant le confinement. En effet, à la demande de la FESP, l’Etat a donné son accord pour le maintien des activités d’emploi à domicile. Toutefois, la vigilance est de mise, notamment eu égard aux gestes barrières. On fait le point.
L’Etat donne son feu vert
Mardi 3 novembre, les pouvoirs publics ont publié un décret précisant la liste des métiers autorisés durant le confinement. L’emploi à domicile fait heureusement partie de cette liste. En effet, les aides à domicile, nounous, ou encore femmes de ménage peuvent poursuivre leur activité, au grand soulagement de Maxime Aiach, président de la FESP (Fédération des services aux particuliers) : « Le service à la personne ne fait pas partie des secteurs qui sont exclus de l’activité. Depuis le premier confinement, nous avons mis en place un protocole sanitaire très strict. C’est pourquoi, nous n’avons pas de raisons de nous arrêter de travailler ».
Ainsi, les familles pourront toujours compter sur les services des entreprises prestataires de services. Cela dit, ces dernières doivent observer un protocole sanitaire strict, notamment en fournissant à leurs employés l’ensemble de l’équipement nécessaire au respect des gestes barrières (gel, masque, blouse…). Cela dit, le client devra impérativement prévenir l’entreprise prestataire si il / elle serait atteint de Covid-19. Dans ce cas, l’entreprise reprogrammera l’intervention à la fin de la phase d’isolement.
Le cas des particuliers-employeurs
Si vous êtes particulier-employeur, il sera de votre responsabilité de fournir l’équipement sanitaire nécessaire à l’observation des gestes barrières, notamment les masques et le gel hydroalcoolique au salarié. Mais vous n’aurez pas à supporter ces coûts supplémentaires pour les assistants de vie intervenant auprès des publics fragiles (personnes âgées en perte d’autonomie, personnes handicapées…). En effet, si tel est le cas, la FEPEM précise que vous pourrez vous fournir gratuitement en pharmacie. Les frais seront pris en charge par l’Assurance maladie.
En situation de chômage partiel, il se peut que vous souhaitiez ne plus faire travailler votre salarié momentanément. Dans ce cas, sachez que vous serez toujours tenu de le rémunérer. Un point sur lequel la FEPEM est on ne peut plus claire : « Pour le moment, les employeurs qui souhaitent dispenser leurs salariés d’activité en raison du confinement doivent maintenir leur salaire à 100% et à leur charge ».
Il faut par ailleurs savoir que, contrairement au dernier confinement, il est fort probable que l’Etat ne mette pas en place un dispositif de chômage partiel. Le ministère du Travail a souligné à ce sujet que « les employés à domicile peuvent poursuivre leur activité contrairement au dernier confinement ». Sur ce sujet, la FESP est sur la même longueur d’ondes : « il n’est pas nécessaire de demander des dispositions spécifiques, comme le chômage partiel », souligne Maxime Aiach. A ce stade, seule une détérioration spectaculaire de la situation sanitaire pourrait pousser l’Etat à revoir sa position sur le chômage partiel.